A Angers, devant le cinéma Pathé, se dresse un morceau original du Mur de Berlin que la ville d’Angers a pu obtenir en cadeau grâce à un concours.
Les étudiants germanistes des classes préparatoires ECG et les classes Abibac du lycée Joachim du Bellay ainsi que d’autres étudiants et élèves d’Angers ont été invités par la Mairie pour participer le lundi 7 Novembre à une matinée de commémoration, juste à la veille du 33ème anniversaire de la Chute du Mur – évènement qui a notamment marqué la fin de la Guerre Froide.
Après une introduction de Madame Marie-Isabelle Lemierre, déléguée municipale responsable de la mémoire, les étudiants et élèves ont pu, avant la visualisation du film « Goodbye Lénine » en VO sous-titrée, écouter des témoignages dont celui de leur professeur d’allemand Franziska Beyer-Moreau. Elle a grandi en RDA dans un milieu d’opposants au régime communiste. L’Allemande Silke Leukefeld, Angevine depuis 1999, qui a également passé son enfance derrière le rideau de fer, a rejoint l’auditoire après le film.
Hubertus Bialas, professeur d’allemand à l’Université d’Angers et Albrecht Sonntag, enseignant à l’ESSCA, ont par la suite animé le débat. Les deux spécialistes, originaires de l’Allemagne de l’Ouest, ainsi que les deux témoins de l’Est ont répondu aux questions. Les jeunes étaient surtout intéressés par le sujet de l’ « Ostalgie », la nostalgie de l’ancienne vie en RDA que certains citoyens est-allemands éprouvent encore aujourd’hui, malgré le fait que leur pays était une dictature. Ces échanges ont permis de mieux comprendre la complexité du passé de l’Allemagne divisée qui influe toujours sur le présent.
Avant le cocktail sans alcool, il y a eu un moment solennel avec l’intervention de Eleanor Lewis Cloue. Elle a joué deux extraits des Suites de violoncelle de Johann Sebastian Bach, clin d’œil au musicien Rostropovitch. Celui-ci était en effet venu de Paris à Berlin le 11 Novembre 1989, pour jouer les Suites devant le Mur. Ainsi, il rendait hommage aux personnes mortes au pied du Mur et à la liberté. Les images et vidéos de cet instant avaient fait le Tour du Monde à l’époque.
Pour clore le projet, les élèves ont pu admirer une exposition que la Maison de l’Europe avait installée dans le hall du cinéma.
Les jeunes ont quitté le cinéma émus et impressionnés. Les cours suivants étaient l’occasion de poursuivre le débat, d’approfondir le sujet et de formuler en allemand un point de vue à l’oral comme à l’écrit. « J’ai appris beaucoup de choses sur l’Allemagne. C’est un film très important. » conclut Simon, étudiant en première année d’ECG au lycée Joachim du Bellay.
Le débat avec les témoins